mardi 1 novembre 2016

Je suis seule parce que...

« Ils sont tous nuls », « Mes enfants d’abord », « Je suis très bien comme ça »… Huit mauvaises raisons de choisir la vie en solo, et autant de façons d’en sortir.



La résignée

Ce qu’elle dit : « Je ne rencontre jamais personne »

Ce que ça cache : c’est la vérité, elle ne rencontre jamais personne. Aucun risque. Elle préfère s’avouer vaincue avant d’avoir livré bataille, et ne pas affronter l’éventuel danger de la rencontre. Sa négation est un blindage sécurisant contre un total manque de confiance en elle. D’ailleurs, pour peu qu’on la pousse, elle finira très vite par avouer: « De toute façon, je suis nulle.» Quelle mère se cache derrière cette incessante dévalorisation ? Une mère qui lui répète encore régulièrement : « Tu pourrais rencontrer quelqu’un si seulement tu maigrissais/cessais de couper tes cheveux/étais plus féminine/sortais plus… », et qui commence deux phrases sur trois par « Ma pauvre fille» ? Pour combattre la souffrance de se sentir si mal avec elle-même, la résignée risque de passer du « Je suis nulle » au « Les mecs sont tous des nuls ». Ça tombe bien, c’est également ce que disait maman !

Comment vaincre sa peur ? En apprenant à avoir confiance en soi ; en prenant conscience de sa propre valeur. En lisant Imparfaits, libres et heureux, pratiques de l’estime de soi de Christophe André (Odile Jacob).

La guerrière

Ce qu’elle dit : «Je fais peur aux hommes»
Ce que ça cache : bien sûr qu’elle fait peur aux hommes, cette amazone forte et sûre d’elle. Et dont personne ne voit qu’à l’intérieur pleure une enfant blessée. Quelle souffrance de la petite fille répare la grande ? De qui se venge-t-elle ? De son père, de son grand-père, de son frère, de son patron, d’un ex… ? Ou est-ce sa mère qu’elle a vue humiliée, en se promettant: « Moi, jamais ! » ? Comme elle refuse d’être en contact avec son envie ou son besoin de couple, elle s’en coupe et surinvestit son autonomie. Elle veut être actrice de sa vie et estime qu’il n’y a personne à sa mesure. Certains disent d’elle qu’elle se trouve trop bien. En fait, elle ne cesse d’osciller entre complexe d’infériorité et de supériorité.
Comment vaincre sa peur ? En prenant conscience que l’on peut être victime de soi-même avant d’être bourreau des hommes. En se réconciliant avec sa propre histoire. En lisant Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés (Le Livre de poche).

L'indépendante

Ce qu’elle dit : « J’aime trop ma liberté »
Ce que ça cache : elle bosse beaucoup, fait du sport, de la musique, court les expos et les concerts, voit ses copines et part en vacances, bref, elle n’a pas une minute à elle. Où donc coller un Post-it « homme » dans cet agenda-là ? En fait, elle a pris le problème à l’envers : sa vie n’est pas trop remplie pour que s’y glisse un homme, elle l’a saturée pour qu’un homme n’y trouve pas sa place. D’où vient ce besoin de contrôle absolu, cette peur de lâcher prise et de s’abandonner ? Sans doute, dans son histoire, de la présence d’un parent intrusif et autoritaire, toujours à juger ce qu’elle faisait, toujours à critiquer, toujours à porter un regard inquisiteur. Comme la petite fille n’a pas su dire « non » à ce regard inquisiteur, la grande craint de ne pas savoir le faire face à un homme. Donc, elle verrouille et ne laisse aucune place vacante.
Comment vaincre sa peur ? En comprenant qu’une relation n’est pas une épreuve de force. En apprenant à dire non. En lisant Les Renoncements nécessaires de Judith Viorst (Pocket).

La romantique

Ce qu’elle dit : « J’attends le bon »
Ce que ça cache : la romantique n’a pas grandi. Elle est cantonnée dans la toute-puissance de l’enfant qui croit qu’il peut tout avoir. Cette femme qui peut être brillante, performante, lucide dans une multitude de domaines, est totalement aveugle dès qu’il s’agit de se confronter à la réalité affective ! Elle reste en haut de sa tour d’ivoire et attend le prince charmant. Elle pare sa peur de tous les atours du romanesque et de l’amour sublime, mais elle vit dans un total déni du quotidien. Mauvaise nouvelle : elle peut attendre longtemps, car si elle ne va pas vers l’autre, l’autre ne viendra pas vers elle. Surtout si elle n’accepte pas l’éventualité que le prince charmant ne sera jamais qu’un être humain, c’est-à-dire faillible et rempli de défauts… comme elle.
Comment vaincre sa peur ? En se confrontant au réel : aller au cinéma toute seule ou chatter sur Meetic. En lisant La Princesse qui croyait aux contes de fées de Marcia Grad (Ambre).  

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