APPRENDRE DE NOS ÉPREUVES
Vous avez été nombreux à réagir à mon article de la semaine dernière sur La trahison. Plusieurs d’entre vous m’avez écrit pour me demander entre autres « Comment fait-on pour guérir de la trahison? » Cet article se veut une réponse à vos questions.
C’est difficile de faire confiance
lorsqu’on a déjà été trahis. Mais plus nous nous méfions, plus nous
érigeons des barrières entre nous et les autres et plus nous nous
éloignons de notre propre bonheur. En effet, méfiance et bonheur ne vont
pas de pair. On ne peut pas se protéger de souffrir sans se protéger
d’être heureux. La seule façon d’ouvrir son cœur aux possibilités de
bonheur, c’est de l’ouvrir tout grand, sans retenue, malgré les
souffrances passées, les trahisons, les rejets, la peine et les
déceptions. Quand on craint de souffrir, on souffre déjà de ce qu’on
craint. La vie est une alternance de souffrances et de joies.
Vouloir se protéger contre la souffrance, c’est comme refuser de sortir les jours de pluie pour le reste de notre vie; il ne peut pas faire soleil tout le temps!
Les autres sont nos miroirs : ils sont
le reflet de ce que nous nous faisons vivre. Si nous avons peur d’être
trahis, c’est qu’il y a probablement des circonstances où nous
trahissons qui nous sommes vraiment ou nous nous laissons tomber. Si on a
peur d’être rejeté, c’est qu’il y a des moments où nous nous rejetons
nous-mêmes. Les autres ne peuvent nous humilier, nous blesser ou nous
trahir que si nous le faisons nous-mêmes. En nous renvoyant l’image de
ce que nous avons besoin de guérir, les autres participent activement à
notre cheminement. Malgré les difficultés, accueillons ces miroirs dans
notre vie avec gratitude. Ils contribuent à nous rendre meilleurs en
nous rendant conscients de ce que nous sommes; ils nous enseignent à
mieux nous aimer.
Avoir confiance que tout arrive pour notre plus grand bien permet de voir les déceptions et les trahisons d’un autre œil.
Faire confiance à la Vie rend plus
heureux que de se méfier de tout et de tous. Alors aimons, comme si nous
n’avions jamais été blessés. Vivons notre vie au maximum, le cœur
ouvert, comme si nous n’avions jamais souffert. Ça s’appelle
l’authenticité et ça demande du courage.
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